Survivantes de Boko Haram Victimes d’une Double Peine
Les survivantes de Boko Haram, enlevées enfants pour la plupart, font face à une situation difficile malgré leur évasion de l’organisation djihadiste. Un rapport d’Amnesty International souligne que ces femmes sont les grandes sacrifiées de la politique de pacification menée par l’Etat nigérian.
Depuis la mort du leader du mouvement en 2021, les combattants de Boko Haram sont encouragés à déposer leurs armes en rejoignant des centres de transit. Cependant, les survivantes subissent la violence des autorités nigérianes et sont mariées de force à d’anciens guérilleros dans ces camps.
Amnesty International révèle des actes de maltraitances commis par des militaires envers ces survivantes, qui sont souvent considérées comme des épouses plutôt que des victimes. Ces femmes, déjà traumatisées par des années de captivité et d’abus, luttent pour reconstruire leur vie et réclament justice.
Malgré la scission de Boko Haram en deux factions, la guerre contre ce groupe terroriste se poursuit, laissant les anciennes captives dans une situation précaire. Elles sont confrontées à une forte stigmatisation sociale, à des difficultés d’accès aux soins médicaux et à un système judiciaire qui protège leurs agresseurs.
Les survivantes de Boko Haram demandent aux autorités de les aider à reconstruire leur vie, à s’autonomiser financièrement et à obtenir justice pour les crimes subis. Elles veulent pouvoir élever leurs enfants nés des viols, reprendre leurs études et se reconstruire après des années de souffrance et de traumatisme.